Observation

La résonance

Nous avons la capacité d’être en résonance avec le monde, l’éprouver est primordial.

J’ai effectué ce travail il y a 10 ans, mais je n’en avais pas vu toutes les nuances et je n’avais tout simplement pas compris leur dénominateur commun : la résonance.

Voici l’histoire de cette peinture déclinée en 4 épisodes.

Comme souvent en me promenant en ville, je suis tombée un jour sur de vieilles publicités jetées aux ordures sur le trottoir du magasin d’un opérateur français de télécommunications. Ce support en rhodoïd était pour moi inédit. J’ai plongé comme d’habitude avec passion dans un tourbillon de couleurs vives entre le rouge et l’or avec des textures diverses. La combinaison de l’acrylique, du feutre et de la gravure sur rhodoïd m’a permis d’explorer une expressivité brute, donnant vie à une composition émotionnellement riche. C’est un dialogue visuel audacieux qui invite à la réflexion.

Ce quadriptyque transmet le dynamisme contagieux de la résonance qui irrigue chaque pièce d’une énergie vibrante propre. Notre fragilité individuelle doit nous pousser à entrer dans l’ère des résonances pour agir avec ceux avec lesquels nous avons de vraies affinités.

En tant qu’être humain fait de matière, nous sommes en résonance avec les autres, les choses et l’univers dans sa globalité. Mais il ne s’agit pas de simplement communiquer, il est là question de s’ouvrir et de se laisser toucher.
Le monde peut nous apparaitre silencieux, sourd et muet  voire hostile ou encore constructif et bienveillant. C’est selon, puisque nous sommes en permanence en résonance avec lui et que celui-ci nous répond toujours. Pour rentrer vraiment en résonance avec le monde, il nous faut déjà être en résonance avec nous-mêmes, puis fissurer notre carapace pour faire entrer une lumière nouvelle au contact de l’autre. L’autre n’est jamais totalement identique à nous même, pourtant on doit s’y mélanger et se transformer.

Or aujourd’hui, nous avons la fâcheuse habitude de vouloir tout maîtriser pour finir parfois par se recroqueviller sur nous même.

Mais là réside selon moi l’erreur. Les évènements déstabilisants de notre époque dans tous les domaines nous invitent à appréhender les choses autrement. En effet, pour évoluer ensemble avec le monde, il serait sage de s’autoriser à nous lancer dans l’aventure de la résonance bien conscients qu’il y a là une prise de risque.

Cette série de 4 pièces parle de notre temps, avec ses incertitudes à cause des multiples changements qui s’imposent . Elle raconte les nombreuses volontés en marche pour sortir de l’impasse contre l’inertie. Elle s’adresse à ceux qui prennent leur destin en mains.

Car enfin en résonance avec le monde,
nous passerons par l’ère des convergences,
puis par l’ère des concordances qui nous conduira
à l’ère des connivences pour œuvrer sérieusement
afin d’entrer dans l’ère de l’abondance.

L’ère des convergences

Acrylique , feutre et gravure sur rhodoïd, 120 x 120 cm, Veronique Egloff – France-2014

L’ère des connivences

Acrylique, feutre et gravure sur rhodoïd, 120 x 120 cm, Veronique Egloff – France-2014

L’ère des concordances

Acrylique, feutre et gravure sur rhodoïd, 120 x 120 cm, Veronique Egloff – France-2014

L’ère de l’abondance

Acrylique, feutre et gravure sur rhodoïd, 120 x 120 cm, Veronique Egloff – France-2014

Bien qu’elle ne se désire pas puisqu’elle est déjà, vive la résonance, salutaire par son côté transgressif. Elle nous fera vivre des aventures pleines de surprises.

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