Placer au cœur de mes travaux la dimension expérientielle de la vie.
Aller au-delà des apparences pour renouveler les chemins de la figuration et montrer une tension entre éléments figuraux et éléments plus informels. Une présence comme représentation humaine, voici ce que j’ai cherché à développer dans cette série Ecce homo commencée en 2017 (voir l’article précédent) .
Une humanité traitée de façon générique
L’humain représenté ici comme sujet central semble immobile et massif, voire conquérant.
Il est réduit à l’essentiel. Il est asexué, schématique, condensé par une gamme chromatique relativement puissante.
Ici en groupe ou en clan, il se présente planté là, centré sur lui-même et les siens. Ecce homo tente de rendre compte de ce que je vois :
- une humanité très puissante donc forcément très impactante, voire trop impactante
- mais aussi une humanité plus solidaire entre ses membres.
Depuis des décennies, chacun a pu constater que les dommages sur l’environnement accroissent les inégalités. Leurs impacts négatifs touchent en premier lieu et souvent plus sévèrement les populations déjà défavorisées. Hélas et parallèlement, les inégalités de développement humain amplifient aussi les dommages environnementaux.
Un environnement plus durable est la condition d’accès à une vie digne et libre et vis versa…
Une vie digne et libre est la condition d’accès à un environnement plus durable.
Cependant, une fois ce constat fait, j’ai découvert que le lien « droits de l’Homme et développement durable » est né dans la Déclaration finale adoptée à Rio+20. C’était une première avancée très vague, une allusion juste symbolique au futur plus qu’incertain.
Relier droits humains et cause environnementale…
Comme dans cette inextricable affaire : la place de l’Homme est primordiale. Il est clair qu’un développement durable est déjà
- un développement social,
- respectant l’environnement
- viable économiquement.
On remarquera toutefois que cette série montre de tableau en tableau une humanité qui se laisse de plus en plus pénétrer par le monde qui l’entoure, de gré ou de force, utopie ou réalité ? Ainsi condensés et perforés de visible et d’invisible, les corps nous laissent découvrir pleinement le monde extérieur qui les englobe et les traverse.
Pourquoi une telle représentation ? Pour renouer avec Sa nature et par extension La nature. N’est ce pas une sage attitude à avoir dans une époque privée de transcendance.
Voici longtemps que bien des femmes et des hommes conscients et lucides ont dans leur domaine respectif toujours été porteurs d’idées pour un avenir plus harmonieux, à la fois respectueux de leurs congénères et de toutes formes de Vie sur Terre. Gonflons leurs rangs et métamorphosons nos sociétés de l’endormissement au réveil.