Avec les enfants, on a tenté de digérer les non-sens de notre société.

L’art face aux attentats.

On était le 16 novembre 2015, c’était atelier comme d’habitude avec les enfants d’un petit village provençal. On avait programmé depuis la semaine dernière d’apprendre à faire très simplement un ciel d’un beau bleu profond et quelques nuages, légers et vaporeux.
Mais entre temps, l’abomination des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, nous avait tous mis dans un état de sidération totale, les enfants aussi bien évidemment.

Ce lundi, le directeur de l’école fit un discours très clair et très sensible. Les enfants l’avaient écouté très attentivement et cela semblait les avoir un peu tranquillisés. Puis avait suivi la minute de silence, l’empathie remplissait tous les cœurs.
C’était une journée pas comme les autres, tout le monde en avait bien conscience et j’avais envie de contribuer à cet hommage avec mon sujet c’est-à-dire l’art.
Car nous, on ne pouvait pas déposer des bougies sur la Place de la République mais on pouvait offrir nos dessins. Créer dans des moments d’hébétude et de douleurs est véritablement salutaire.

ON TRANSCENDE.

Sur leurs beaux cieux nuageux, les enfants ont tracé la silhouette de leurs mains , qui se mirent poétiquement à dire :

Nous ne pouvons pas effacer les nuages, mais ce que nous pouvons faire, c’est les dissiper !

Ils ont décidé d’exposer cette création collective à la médiathèque du village, car ils avaient envie de partager avec les adultes l’expression de leurs sentiments. Je crois que cette œuvre a rempli sa fonction et touchée réellement tous ceux qui l’on croisé!
Pour l’avoir souvent expérimenté, n’oubliez pas que l’art et plus exactement être créateur d’une œuvre dans un moment difficile, aide particulièrement à traverser une épreuve.

L’art face aux attentats fut indéniablement une action pacifique et restauratrice qui dissipa un peu la sidération des enfants face à un tel acte.